Dans ce documentaire, on suit un parallèle entre la vie de Morin et le développement du cinéma et ses changements de forme, notamment avec l'invention du Cinéma Vérité. L'auteur de La Méthode dit lui même qu'il a beaucoup appris grâce au cinéma, qu'il lui a donné ses premières inspirations philosophique en quelque sorte. Il explique comment ce médium donne à réfléchir mais aussi comment les gens oublient ce qu'ils ont vu dès qu'ils sortent de la salle. Il donne plusieurs pistes de réflexions. Par exemple celle du cinéma en tant qu'art de la rédemption.
En même temps il avoue s'être trompé sur certaines choses, notamment sur sa tentative de cinéma vérité, dont la réussite et en fait l'échec comme il dit lui même. Tout cela est dit avec candeur et expérience. Son logos permet de se situer.
Pourtant ce film et son propos ne m'ont pas passionnés alors même que le cinéma et les thèmes proposés par Morin dans le film me passionnent. Ce qui est effarant c'est qu' Edgar Morin ne songe que depuis quelques années à s'intéresser au connaissant pour vraiment comprendre la connaissance. Il dit même que c'est son obsession. Il a pourtant eu toutes les chances d'être confronter à cet réflexion dans sa vie d'intellectuel, notamment lors de ses voyages et de ses recherches sur la mort qui l'ont conduit à découvrir d'autres cultures de part le monde dont il parle dans le film, comme en Afrique par exemple. On se demande alors s' il n'est pas resté dans son monde, dans ses positions trop longtemps comme il l'avait fait dans sa vie pré-pubère pour se protéger, ce qu'il d'écrit en outre au début du film. On a envie de lui dire : "Edgar, mets toi à la méditation". En gros.
Globalement donc, un documentaire correct mais léger, un film qui pourra plaire à ses lecteurs ou aux cinéphiles, mais qui ne touchera pas à l'universalisme.