Cartouchières et sombreros
Les hasards d'une programmation estivale m'ont mis devant ce western spaghetti dont je n'avais jamais entendu parler. Une occasion aussi de découvrir un réalisateur qui m'était également parfaitement inconnu.
Et surtout, grâce à ce film, j'ai pu me souvenir de deux détails qui ont leur importance.
1°) Je n'aime pas le cinéma italien (sauf exceptions).
2°) Au sein du cinéma italien, je ne supporte pas les westerns spaghetti (sauf exceptions, bien sûr).
Et ce film réunit bien tous lers reproches que je peux faire à cette catégorie.
D'abord, c'est quand même d'une grande laideur. Les plans sont dignes d'un stagiaire à France 3 Poitou, les cadrages sont pour le moins aléatoires, la photographie est tout simplement une abherration pour tous ceux qui pensent que le cinéma doit quand même comporter quelques qualités visuelles. Les décors naturels sont beaux (je suppose que, comme tous les westerns spaghetti, ce film a été tourné en Espagne) mais ne sont pas mis en valeur par un cinéaste dont je ne sais pas s'il se moque du spectateur ou s'il est seulement incompétent.
Le scénario est une énième histoire de guerre civile mexicaine avec les soldats en uniformes et bien rasés contre les guerilleros avec leurs cartouchières, leur barbe et leur crasse. C'est totalement condescendant, les Mexicains sont présentés comme des idiots. Et sur cette base, le film présente une série de scènes d'action sans grand lien entre elles. Pas vraiment d'histoire : El Chuncho est un chef guerillero, il attaque les soldats pendant tout le film, puis il rejoint son général en espérant être reconnu à sa juste valeur. Mais, au passage, après une attaque de train d'une grande stupidité, il recueille, de façon totalement improbable, un Américain pour le moins suspect.
En bref, l'histoire ne sert que de prétexte à des scènes de fusillades mal filmées. Entre elles, on a des dialogues dénués du moindre intérêt.
Et les acteurs ! En théorie, Gian aria Volonte, c'est un acteur que j'apprécie beaucoup. Mais là, quelle déception ! Il se contente d'ouvrir les yeux au maximum pour se faire passer pour un fou dangereux capable des pires crimes. C'est nul ! Difficile de croire que c'est le même acteur que l'on retrouvera, plus tard, dans Le Cercle Rouge, par exemple.
En bref, rien à retirer de ce film. C'est du western spaghetti de la pire espèce. Ce n'est pas ce qui va me réconcilier avec le genre.