Ode mélancolique à l’un des espaces-temps les plus laids qui furent, Light of Day est un défilé de coupes mulets, peaux grasses, Chryslers marron pâle, faux-cuirs noirs et chemises multicolores, sur fond de musique para-springsteenienne et de crises économique et spirituelle.
Le Midwest de la fin des 80’s est bien sombre pour un Michael J. Fox qui n’a aucune machine pour s’en échapper, et entre son usine triste, sa mère bigote et sa sœur punkette, il a bien du courage à vouloir essayer de conserver un semblant de cohésion familiale et de ligne de conduite morale, quand de toute évidence il n’y a plus rien à sauver dans cet enfer tiédasse.
Gena Rowlands et Joan Jett représentant respectivement un passé niais et éteint et un futur moche et idiot, on se demande à quoi pourront bien ressembler les décennies suivantes dans ce coin-là, mais il y a de quoi s’inquiéter.
Difficile de prendre beaucoup de plaisir à tout ça, mais dans le genre cinéma sociologique, c’est réussi.