Korn Flack

Le feu ça brule et l'eau ça mouille. L'histoire de ce film serait-elle tirée de la superbe chanson écrite par le duo Charly et Lulu? Non! Et pourtant le doute est permis à la vue du film. On pourrait croire que l'idée vient d'eux, tant l'histoire de cet élémentaire est basique. Pixar nous a habitué à bien mieux que ce récit. Les scénaristes ont dû trouver leur point de départ. On leur a certainement fixé l'objectif de traiter une histoire d'amour impossible. Une sorte de Roméo et Juliette pour enfants. Il fallait donc deux éléments difficilement associables. L'eau et le feu. Voilà une idée parfaite pour traiter le sujet. Puisque tout oppose ces éléments, les personnages sont trouvés. L'un sera une flamme et l'autre une flaque d'eau. Chacun d'eux évolue dans un univers totalement différents de son voisin. Leur différence les fait s'éviter par crainte du danger qu'inspire cet inconnu. Pour l'un l'eau signifie son extinction et pour l'autre le feu est synonyme de bouillonnement et d'évaporation. Élémentaire tourne autour d'une peur, celle de l'inconnu. Le choix des éléments fonctionne, enfin il fonctionne à priori. Car les détails (et c'est bien souvent dans cela que tout se joue) ne tiennent pas un instant. En plus du feu et de l'eau, on retrouve des nuages et des arbres. Tout ce petit monde cohabite sans chercher à se connaitre. Le problème est que le feu s'alimente en brulant du bois. Le feu doit forcement trucide du bois pour se nourrir. L'eau alimente les arbres, même chose. L'eau ne devrait donc pas être la bonne amie des arbres, puisque si l'eau arrive vers un arbre elle sera aspirée. La structure est manifestement trop légère, le film fourmille d’incohérences. L'univers visuel est quand à lui très travaillé. Une nouvelle fois tout est très beau, mais la beauté ne fait pas tout. Elle ne cache pas l’ensemble des problèmes du film et surtout d'un scénario à la structure trop incohérente.