Le ton misérabiliste de la grand-mère décrédibilise d'emblée cette adaptation. Le jeu théâtrale de Marie-José Nat, de Jean-Pierre Bisson et des autres acteurs est très gênant. Seuls les décors et les accessoires sont crédibles.
Sinon, l'histoire véhicule l'illusion, partagée par des catholiques et une partie de l'extrême gauche (surtout des maoïstes), qu'il faudrait vivre comme les ouvriers pour mieux les sauver.
Le réalisme des scènes dans l'usine tranche avec l'artificialité du meeting sur La paix en Algérie [40'49] et surtout de la romance entre Élise et Arezki. Elle plombe définitivement cette exercice factice, bien pensant et de plus en plus bavard [1h05] et [1h24].
Lire :
• Léon HARMEL, Maitron.
• Les débuts du catholicisme social, Annales, 1951.
• L’engagement catholique social (1945-1970), Revue Recherche sociale, 2016.
• Union des œuvres ouvrières catholiques, Organisation chrétienne de l'usine par un industriel, Gallica, 1874.
• Robert LINHART, L'établi, Éditions de Minuit, 1981 [Partage en ligne].