« Metro, boulot, dodo » si le ton est celui de la comédie, on parle déjà du monde aliénant des cités. Ce n’était pas encore devenu les ghettos que l’on connaît aujourd’hui, mais on y vivait déjà dans le bruit et la promiscuité, la vie y est rythmée par la course matinale pour les transports en commun ou les bouchons du périph, afin de ne pas arrivé en retard à son travail abrutissant. Pour cela hélas pas grand chose n’a changé.
Pirès est loin d’être un grand cinéaste, son seul titre de gloire reste « l’agression » (1975) petit polar sur fond de vengeance. Ici tout passe par le côté joyeusement foutraque de l’ensemble et par et une bande de comédiens rodés à l’exercice. Parmi eux Coluche, Annie Cordy, Miou Miou, Victor Lanoux hilarant en ouvrier beauf, Robert Castel en CRS pied noir… Au milieu de tout ce beau monde, Jacques Higelin en grand duduche sympa et Marthe Keller en jolie blonde délurée, forment un couple attachant.
Le tout se termine dans l’hystérie, nos braves banlieusards excédés finissent par péter un plomb avant de courir après les flics pour leur filer des gnons.