Ellian et le Sortilège
5.1
Ellian et le Sortilège

Long-métrage d'animation de Vicky Jenson (2024)

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L'histoire (trop) moderne d'un conte féérique

Les parents d'une princesse sont transformés en monstres et ils vont vivre une aventure palpitante pour trouver le remède et rependre le royaume en main. Les péripéties sont portées par des histoires chantées avec des musiques entrainantes...fermer les yeux et vous pourriez penser que vous êtes en train de visionner un nouveau Walt Disney...et bien non, c'est du studio Skydance Animation et du Netflix qu'il s'agit et cela va se faire ressentir jusqu'à un pitch final déroutant...pas d'inquiétude il n'y aura pas de spoil dans notre critique


Les parents d’Ellian sont devenus des monstres. Et tout au long du métrage (abondé jusqu'à pratiquement l’écœurement, de chansons façon Disney) on ne va cesser de le rabâcher..les parents sont des monstres..Le Roi et de la Reine d’Umbria sont cachés au peuple, et Ellian (prononcer élianne) fait tout pour maintenir le royaume à flot. Suite à un incident, elle va partir avec ses parents monstrueux à la recherche d’un remède. Elle va comprendre que la vie familiale n’est pas aussi simple que cela en compagnie d'un acolyte tout mignon rappelant les amis accompagnant les héros de Disney (oui encore une fois; mais nous y reviendrons..)


L’animation de Ellian et le sortilège (Spellbound en version original) est maitrisée et les textures et détails sont remarquables. Les couleurs vives associées à un récit rempli de scènes d'actions ne laissent pas de temps mort malgré une durée qui s'étend plus que de raison dans sa dernière partie. On pense forcement au studio Pixar avec Shrek (pas étonnant direz-vous lorsque l'on sait qu'il s'agit de Vicky Jenson qui est au commande (réalisatrice de l'univers de Shrek). Les situations un peu pipi caca sont présentes sans pour autant avoir la folie ou la lourdeur (choisissez votre camps) de l'ogre vert.


Assurément destiné à un public pré-adolescent ou adolescent dans son discours (parents considérés comme des monstres, colères, doutes, peurs..), les moins jeunes ne pourront probablement saisir les nuances parcourant le métrage et se contenteront d’apprécier les différentes situations comiques et émouvantes ainsi que les chansons parcourant le récit (mention particulière au personnage de Bolinar transformé). Il suivront la princesse tourmentée jusqu'au dénouement final que nous ne révélerons pas ici, et qui finalement est peut être l’élément le plus marquant de de ces 1 heures et 46 minutes. Innovant ou écœurant de "Wokisme" pourtant non présent pendant l’intégrité du récit, c'est à vous de choisir pour le final. En ce qui nous concerne, nous avons trouvé cela dérangeant au point de se refaire un visionnage de la dernière chanson pensant ne pas avoir bien compris les paroles de la princesse...une vérité dérangeante mais réaliste.


En conclusion, Ellian et le sortilège n'est pas une déception mais pas une réussite non plus. Tout comme le visionnage de Shrek, que l'on soit un parent ou un enfant, l’expérience se trouve altérée et les émotions ressenties différentes. Oui, on se laisser bercer par l'illusion d'être plongé dans un classique de Disney/pixar mais la folie féérique de Shrek s'évapore au fur et à mesure que les minutes défilent et les chansons omniprésentes freine un rythme pourtant bien présent. Finalement c’est peut être Nicky Jenson elle même, qui résume le mieux sa création, en faisant le parallèle avec Shrek qui est pour elle la version moderne des contes de fées alors qu'Ici, il s’agit d’un conte de fées tiré d'une histoire moderne, rien que cela.

Mk24
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il y a 5 heures

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