Tourné en 21 jours et réalisé par David Arquette qui signe ici son premier métrage, The Tripper annonce d'emblée la couleur au cours d'un générique provocateur. Le moins que l'on puisse dire c'est que le passage derrière la camera nous fait découvrir un David Arquette engagé, connaissant son sujet sur le bout des doigts. Ainsi, on retrouve de nombreuses références aux slashers des années 80 et notamment "Massacre à la tronçonneuse" (le van, les hipies, le masque à la leatherface...). La réalisation est quant à elle de très bonne facture (au dessus d'une première réalisation), même si l'utilisation des effets psychédéliques liés à la drogue ne semble pas ici pertinent. Le discours politique est à comprendre comme une critique de l'Amerique des Républicains. Saluons le culot de faire un film avec Ronald Reagan comme tueur et ayant un cochon s'appelant...George . Fallait oser, Arquette l'a fait. Notons également le petit caméo de sa douce : Courteney Cox en blonde écervelée (difficile à reconnaitre...). Loin d'être parfait, The tripper nous propose un bon slasher assez déjanté, parsemé de petits clins d'œil au genre, agrémenté d'un humour cynique engagé rafraichissant. Il lui manque juste des moments marquants, des meurtres plus élaborés et un scénario moins prévisible. Gageons que David Arquette saura tirer les leçons de cette première réalisation au combien déjà très prometteuse.