"Elvira Madigan" est le troisième film du réalisateur suédois Bo Winderberg, une œuvre beaucoup plus mature que les deux autres, qui étaient plus des films un peu "rock n' roll" sur la jeunesse suédoise.
Avant d'être réalisateur, Winderberg était romancier, scénariste et critique, il est connu pour avoir écrit un pamphlet violent contre le cinéma suédois de l'époque qu'il jugeait trop rigide, provincial et arriéré, même le grand Ingmar Bergman en prends pour son grade, Winderberg le trouvais trop préoccupé par la classe supérieur et Dieu. D'après lui la jeunesse suédoise n'était pas assez représentée. Ce texte se nomme "Une vision du cinéma Suédois.
C'est amusant de voir qu'à partir d'"Elvira Madigan", il se rapproche de plus en plus du cinéma qu'il a temps critiqué, le film est beaucoup plus intimistes et certaines scènes plus théâtralisées. Exit le montage rapide et faussement mal fait, à la manière d'un Godard, il prend beaucoup plus son temps et s'attarde plus sur des plans et des cadrages de toutes beautés.
"Elvira Madigan" conte une histoire d'amour fou et tragique (on connait déjà l'issu du film dès le début) entre un soldats Suédois et une funambule Danoise, Lui déserte et elle quitte le cirque.
La réalisation du film est vraiment magnifique et puissante, se rapprochant énormément de l'impressionnisme. Chaque plan est extrêmement bien travaillé, d'une beauté à coupé le souffle.