Tout le monde sur ce site sait qui est Elvira, non ?
Bon, si vous êtes né l'année dernière ou que le cinéma fantastique n'est vraiment pas votre truc, Elvira c'est la dark platine toujours avantageusement moulée en robe noir, qui plus est décolletée pour laisser respirer ses formes mammaires gorgées de lactose, qui présentait - en mode comique - une intro pour chaque film d'horreur programmé dans son émission du soir (c'était en Amérique, est-il besoin de le préciser ?). Succès aidant, la fausse brune gothique est devenue une icône planétaire et a même fait deux films où elle joue son propre rôle. Elle a aussi eu les honneurs d'une invitation à Cannes avec une interview à la clé pour le journal de TF1, et chaque année, une journée du calendrier lui est dédiée aux States. Oui, un peu comme pour la fête du 14 Juillet. :D
Vous l’aurez sans doute compris, le clou d'Elvira, maîtresse des ténèbres, c'est bien sûr son personnage au rôle titre, Elvira la bombasse anatomique ultra sexy, qui ne se prend pas au sérieux une seconde et balance les punchlines aussi bien que les coups de poing. Sans parler qu’elle chante et danse divinement à plusieurs reprises, notamment dans un rap final endiablé. Cassandra Peterson est parfaite, d'autant plus qu'elle n'a jamais étudié la comédie et prétend avoir tourné le film sans se prendre la tête comme pour une simple émission.
Pour le reste, le film est, contre toute attente, excellent sur bon nombre de points. Cette comédie a un vrai fil conducteur qui nous propose une succession de séquences qui tiennent la route jusqu'au bout et on ne s'ennuie jamais. La surprise c'est qu'à un moment le film bascule dans le fantastique horrifique assumé avec une créature bien dégueu et des maquillages réussies. La présentatrice de télévision devient ainsi, sous nos yeux ébahis, une sorte de gentille Miss Tick.
Scènes cultes à la pelle, humour bête, méchant et noir, critique de l'amérique de l'époque et bien sûr Mistress Elvira sont au programme de ce film coloré à la fois kitsch et moderne, qui est vraiment à voir une fois dans sa vie de cinéphile, et même davantage rien que pour le plaisir de revoir l’actrice principale et son look osé si particulier (Vampira peut aller se rhabiller).