Les films de Billy Wilder ont toujours eu cette manie de rendre les spectateurs heureux. Même si certains parlent de crime comme « Assurance sur la mort », d’alcoolisme comme « Le Poison » ou même de déchéance de célébrité avec « Boulevard du Crépuscule », il y réside souvent cette légèreté propre au cinéaste. Mais « Embrasse-moi, idiot » se range plutôt du côté des drôles « Certains l’aiment chaud » et « Sept ans de réflexion » avec Marilyn Monroe. Dino est un chanteur séduisant qui tombe en panne dans une petite ville du Nevada. Un professeur de piano l’accueille chez lui avec l’espoir de lui faire entendre ses chansons. Mais la réputation charismatique et charmeuse du chanteur lui fait peur. Il éloigne alors sa femme pour la faire remplacer par une serveuse de bar afin que Dino puisse séduire sa présumée épouse. Entre quiproquos et situations risibles, la comédie un tantinet musicale joue sur la caricature de ses personnages pour mieux retomber sur ce qui leurs faisaient défauts. Il est question d’envie, de jalousie, de manipulation, de préjugés et rien ne se passera comme prévu. « Embrasse-moi, idiot » est une satire follement bien mise en scène.