Le titre du film laisse augurer un type de farces dont Fernandel est coutumier. Et la seconde partie du film n'y échappe pas tant l'intrigue, théatrale et grotesque, est tirée par les cheveux et foutraque; en dépit que Fernandel, conformément à la nature de son rôle, évite le cabotinage et les grimaces.
L'acteur incarne ici Emile, un modeste accessoiriste de cinéma et un père de famille quitté par sa femme, laquelle ressurgit quinze ans plus tard, riche de l'héritage d'un oncle du Congo.
Ce sujet invraisemblable et tout en artifices adapté d'un auteur de théatre de boulevard donne lieu à quelques quiproquos médiocres mis en scène dans une totale incohérence. Les personnages, les dialogues et les situations manquent cruellement d'esprit. Fernandel, contraint de jouer tour à tour les pères affectés et les imposteurs cocasses
(il se fait passer pour un riche colon)
trouve dans cette mauvaise comédie de Robert Vernay un rôle balourd et futile. Mal dirigé, ses attendrissements tristes sonnent faux, de même que ses efforts pour animer la vaudeville sont vains.