Pourquoi peut-on dire « il a un joli nez », « j’ai rêvé cette nuit ». Alors qu’on ne peut pas dire « il a une belle bite, je me suis fait enculé cette nuit »
Les tribulations libidineuses d’Emmanuelle.
L’intention de départ est devenue fondamentalement obsolète, ce genre de films a été supplanté par la pornographie qui est davantage émoustillante, plus explicite et elle ne s’embarrasse pas de sophistications scénaristiques même si son intrigue n’est qu’un prétexte pour montrer un maximum de coïts. C’est peut-être un métrage érotique, mais cela n’excuse nullement la chétivité de l’écriture concernant le scénario, les dialogues et une héroïne sans aucune aspérité. Qui plus est, il fait considérer les luttes féminines comme de simples histoires de fesses. Les messieurs restent parfois vêtus, ce qui donne lieu à des scènes improbables. De plus, l’œuvre est colonialiste et rétrograde, et elle verse dans le ridicule lorsqu’elle s’essaie à disserter sur l’amour et les relations sexuelles. Néanmoins, je comprends le retentissement dans la France puritaine des années septante. Bref, Emmanuelle est tel un vieux meuble branlant (désolé pour le mauvais jeu de mots), il fut utile, mais par le passé.