La thématique de la vie, du quotidien et de l'Histoire récente de l'Algérie sont mises en œuvre dans ce premier long métrage du réalisateur Karim Moussaoui. Une volonté de cinéma naturaliste intéressante, qui peut être riche en Histoire, le résultat de la genèse du film soit du passé récent du pays algérien. Malgré cette ambition, le film renvoie un ressenti plat, fade et ennuyeux. Les intrigues n'ont pas de véritable enjeu dramatique. Le spectateur est à l'écart du récit, et se trouve plus sensibilisé au temps qui s'écoule que par le contenu du film. Une mise en scène intéressante à certains moments rares telle qu'une scène de danse et musique forte et émouvante. Ceci dit, c'est le seul instant que l'on retient positivement du film. Ensuite, des plans d'insert injustifiés ajoutent inutilement à la durée du film. Un choix récurrent du réalisateur est de mélanger les genres dans une même scène : le film propose notamment une séquence musicale qui nous rappelle un « Bollywood » , mais la transition n'est ni subtile ni fluide, et apparaît comme une action impertinente.
Une dramaturgie sans enjeu, un film qui détache le spectateur d'une éventuelle identification ou empathie ressentie pour les personnages présents.