Au nom du père
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le 7 mars 2020
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Citation de Jean de La Varende, qui se trouve ironiquement dans son œuvre "Le Centaure de Die"
Mes éclaireurs le savent déjà et ça les énervent mais c'est un fait: J'ai un rapport étrange avec Pixar. Contrairement aux classiques Disney et aux Ghibli, cette entreprise n'a jamais réussi à créer une étincelle à l'époque ou je détestais le cinéma. A part l'incroyable "Vice Versa", les très cools "Indestructibles" et le complètement inattendue "Toy Story 4" je trouve la plupart de leurs travaux sympathique mais surcotés (ex: Coco, Toy Story 3, 1001 pattes...) voir tout simplement mauvais (Là Haut, Toy Story 1 et 2, les cars ect...). C'est mon avis et je conçois parfaitement qu'on ne soit pas d'accord, Pixar a fait rêver toutes les 2 générations et juste pour ça il a tout mon respect. Mais je veux que vous compreniez que je ne considère pas ce studio comme un pilier de l'animation ou un faiseur de chefs d’œuvres intouchable. Malgré cela, il serait hypocrite de dire que Pixar n'a pas envie de faire de grands films et c'est le cas de ce En avant. Le travail et l'amour du métier sont là, c'est indéniables.
Bon déjà on sera tous d'accord sur ça, c'est beau et c'est normal, Pixar a toujours été en avance sur son temps. un chara-design qui fait un peu penser à un Coco. C'est vivant et rêveur, on se laisse facilement rentrer dans ce monde un peu sous-développé.
A cela s'ajoute les chouettes performances de Tom Holland, Chris Pratt et Octavia Spencer qui étaient clairement de bonnes idée car les personnages qu'ils ont l'habitude de jouer sur grand écran collent avec les rôles délégués. Et même en général c'est très bien doublé, à ce niveau là on croit à tout les personnages, je pense notamment à la mère doublée par Julia Louis-Dreyfus qui est le personnage dont on s'attache le plus rapidement.
Pixar aime depuis toujours jouer la comédie tragédie (...la tamédie? la cogédie?...) au travers d'un parcours initiatique semé d'embuches et de découvertes. Mais pour ça faut des personnages attachant rapidement et efficacement. Et, au regret d'une réussite moindre à celle de Vice Versa (On en revient toujours à lui), ça marche quand même plutôt bien.
On pourrait aussi soulever son humour certes pas tout le temps subtile mais efficace et compréhensible par tous, son final grandiose, ses références intelligentes aux films de fantasy tout le long de l'intrigue qui font plaisir et ses petits moments mignons comme la liste de chose à faire.
Mais bon comme dans tout les Pixar moins 1, le film souffre de défauts qui ont quelque peu entaché mon visionnage. Bon c'est lié à son univers qui s'introduit mal mais mon dieu que l'histoire est chiante, enfin non j'exagère, disons que le rythme soutenu mêlé à des personnages qui ne sont pas attachants sur le coup et un univers sous exploité finalement ça va poser problème dans la première moitié du film.
Et encore autant les personnages se remettent de cette première moitié en réussissant petit à petit à faire grandir l'intérêt du spectateur autant hormis celle des deux frères les relation entre les protagonistes passent un peu à la trappe.
Bon sur ce plan là ne concerne que moi mais c'est presque drôle que dans un film de sorciers je ne ressente pas la magie. J'veux dire d'habitude devant un Pixar, bien que insensible à cette étincelle (sauf Vice Versa mais vu le nombre de fois que je parle de ce film comme le messie de Pixar, vous l'aurez devinés) je l'a voit, mais là rien nada niet, je ne sens pas cette étrange sensation qui me dit: "Tu n'aimes pas, mais rappelle toi bien que ça, ça c'est du grand cinéma". Je ne sais pas si c'est à cause d'une narration ou de thèmes finalement plutôt redondant dans ce que le studio fait mais ce problème m'oblige à placer "En avant" comme une production mineure de Pixar, et c'est dommage.
A et aussi je vais parler 2 secondes du personnages lesbiens du film que tout les bobos ont acclamé mettant d'avance "En avant" comme un des meilleurs Pixar juste pour cette raison. Si pour vous voir une femme qui a une femme pendant ses 5 minutes d'écrans est une raison de voir un film c'est que vous êtes des pigeons, si vous résumez le personnage et le film à ça alors vous voyez la communauté LGBT comme une bête de foire et si pour vous c'est un symbole de l'acceptation de soit dans l'animation alors vous n'avez jamais vu Lego Batman et Frozen. Parenthèse fermée
“Adolescence : une étape entre l'enfance et l'adultère.”
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le 8 mars 2020
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