En corps oscille entre le mouvement dans l'image et le mouvement de l'image avec justesse. Klapisch parcourt le sujet du corps dans son humanité, avec ses fragilités et ses passions. Elle sont incarnées par l'animalité de Marion Barbeau (Elise) chaton puis lionne, la désinvolture pure du verbe de Souheila Yacoub et Pio Marmaï (ses amis, Sabrina et Loïc) et le vacillement toujours plus subtil de François Civile (son khiné, Yann). Palme pour Muriel Robin qui s'élève en chamane bienveillante, sur des airs de Bacri. Le scénario est guidé, certes, on convoitise la fin, et elle arrive. Mais c'est un positivisme qui fait plaisir à voir puisqu'il se base sur l'espoir et se moque des cyniques. Le regard est captivé dès l'ouverture, les papilles sont en éveil par la suite, puis le corps revient, dans son souffle et dans son rythme, amoureux. Et l'on rit sur le vif, de choses que certains appellent des clichés, mais qui sont souvent des vérités. Tout comme la danse contemporaine, les dialogues savent s'inspirer du réel. Klapisch en composent quelques uns comme des banalités qui s'imprègnent si fort du véritable qu'ils en deviennent poétiques.
Un film qui invite au partage et à vivre de passion !