Thibaut (Benjamin Lavernhe) est un chef d'orchestre de renom qui dirige des orchestres dans le monde entier. Lors d’une répétition, il fait un malaise. Les médecins lui diagnostiquent une leucémie foudroyante. La seule manière de le sauver est d’obtenir d’un donneur compatible une greffe de moelle osseuse.
Lors des examens, on s’aperçoit que son ADN n’est compatible avec aucun membre de sa famille et il apprend qu’il a été adopté. Sa mère (Ludmila Mikaël), enceinte au moment de l'adoption, avait renoncé à adopter le frère biologique de Thibault qui l'avait donc été par une autre famille. Ce frère, c'est Jimmy (Pierre Lottin) qui a grandi dans milieu populaire et vit dans le nord de la France.
La rencontre est un choc pour les deux : Thibaut, élevé dans une famille bourgeoise, est devenu un grand chef d’orchestre alors que Jimmy, adopté par Claudine (Clémence Massart-Weit) est employé dans une cantine scolaire et fréquente une fanfare où il joue du trombone. Tout semble les opposer, à part l'amour en commun de la musique.
Mon opinion
Ce film est une belle réussite. En le voyant, on ne peut s’empêcher au fameux dialogue du chef d’œuvre de Saint-Exupéry entre le Petit Prince et le renard : « Je ne peux pas jouer avec toi, dit le renard, je ne suis pas apprivoisé ». Car les deux acteurs principaux du film, Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, excellents l’un et l’autre, passent une bonne partie du film à « s’apprivoiser ». Et, pour notre plus grande joie, ils y parviennent. Ce qui ne gâche rien, ce sont les dialogues (Khaled Amara, Emmanuel Courcol, Oriane Bonduel, Irène Muscari et Marianne Tomersy), dont certains pourraient figurer dans une anthologie du cinéma, et la musique de Michel Petrossian, qui fait une large place à des oeuvres classiques (Mozart, Ravel, Verdi, Beethoven etc.), de negro-spirituals et de musique populaire (Aznavour), parfaitement choisie. Un feel-good movie français qui fait du bien.