En guerre, film fait de tensions, de cris, de rage qui se situe entre le réel et la fiction, ou nous spectateurs, ne savons pas bien ou nous positionner. Du côté des bons, forcément, ceux qui veulent à tout pris conserver leurs emplois, quoi qu'il en coûte. C'est le ventre noué que l'on regarde Vincent Lindon essayant de défendre corps et âme les employés et cette entreprise. Arguments et preuve à l'appui, on se dit que le patronat va finir par céder, que ce n'est pas possible qu'il ne finisse pas par dire "oui" face à tant de pression. Et puis on se retrouve dans cette scène, d'une violence inouïe. Voiture retournée, corps blessés. Mais finalement, dans nos esprits tourmentés dans cette bataille sans fin, on se dit que ce n'est rien face à la violence morale et l'acharnement psychologique contre les employés de cette entreprise d'Agen. Mais enfin, ce n'est pas le patron qu'on accuse mais bien Vincent, trop engagé, trop extrême dans ses positions. Finalement, les perdants sont toujours les mêmes dans cette lutte des classes qui ne fait que s'agrandir de jour en jour.