Comme pour toute adaptation d'un livre, il y a des déçus. J'en suis.
Tous les ingrédients sont pourtant là pour recréer l'ambiance malsaine dépeinte par Zola, l'oppression et le dégoût qui étreignent le lecteur : les acteurs ne sont pas si mauvais, la lumière ou son absence sont précautionneusement mises en scène mais la sauce hollandaise ne prend pas.
Le film est fade, fade, et fade, malgré les velléités de passion de Thérèse et Laurent, de souffrances de Mme Raquin. Camille n'est pas assez puant, gémissant, geignard. Il ne pourrit pas vraiment la vie de Thérèse : où est l'enfant, le grand malade, la plaie ouverte qui ravit les jours et les nuits de sa femme ?
Tom Felton ressemble à ces types qui cachent leur calvitie en se laissant pousser les cheveux encore présents et en les rabattant sur leur front. C'est ignominieux. C'est indécent. J'attaque le physique si je veux.