Même équipe ou presque que pour Roméo doit mourir et Hors limites : mêmes acteurs (Jet Li au pays des hot-dogs, DMX et son charisme d'huitre, Anthony Anderson et son cabotinage incessant et même l'infatigable Tom Arnold), même réalisateur Andrzej Bartkowiak incapable de cadrer des scènes d'action, même producteur Joel Silver se trainant encore et toujours dans la boue pour proposer des films d'action MTV. Bref, ça baisse pas mal d'un cran.
Il faut dire qu'avec ce magnifique scénario de nanar des années 2000 où ce pauvre mais clinquant DMX vole des banques en quad pour sauver sa jolie petite fille et s'allie à un petit Chinois qui fait du kung-fu et qui s'emmerde tout au long du film (je vous laisse deviner qui c'est) et se confronte à un méchant malfrat jamais souriant qui veut faire du marché noir avec des pierres précieuses qui se révèlent être en réalité la source d'une nouvelle arme de destruction massive. Le malfrat en question qui n'est autre que Mark Dacascos, star oubliée de Crying Freeman devenu un has-been ayant malheureusement sauté sur le premier rôle qu'on a lui proposé sur grand écran. C'est sûr qu'avec un scénario pareil, on rigole ou on pleure, au choix.
Si seulement Jet Li pouvait nous faire rêver avec des scènes d'action dantesques... Pensez-vous ! La star asiatique joue le petit chien-chien parlant rarement, donnant quelques coups de savates vite torchées et mal filmées par un Bartkowiak plus concentré sur des scènes d'humour au ras des pâquerettes. Bref, rien n'est à sauver pour ce film d'action mou du genou qui ridiculise une fois de plus Jet Li.