Escroquerie historique
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Les "rayures invisibles" auxquelles le titre original (Invisible Stripes) fait allusion, ce sont celles du costume de prisonnier qu'un ex-condamné continue de porter malgré lui, même lorsqu'il a payé sa dette envers la société. A sa sortie de Sing Sing, Cliff Taylor est bien décidé à trouver un travail honnête et de recommencer sa vie sur de bons rails. Mais il va vite déchanter: malgré toute sa bonne volonté, son passé lui colle à la peau comme une malédiction et ses tentatives sincères de réinsertion se heurtent à la méfiance, à la méchanceté de ses patrons ou de ses collègues...
Cinéaste stakhanoviste (il a tourné trois autres films en 1939), Lloyd Bacon ne s’embarrasse pas de subtilité pour raconter cette histoire de gangsters aux accents très mélodramatiques autour du problème de la réinsertion des criminels. Mais si l'intrigue est plus que prévisible, le scénario réserve tout de même quelques idées originales.
On notera ainsi la relation quasi-incestueuse que le personnage incarné par George Raft entretient avec sa mère et une fin moins morale qu'il n'y paraît, puisque c'est grâce à l'argent d'un hold-up que le jeune frère de Cliff parvient à ouvrir son propre garage et profiter des bienfaits du rêve américain...
Bien sûr dans le genre, Raoul Walsh ou Michael Curtiz ont fait mieux, mais comme à l'époque on avait le bon goût de produire des films courts, celui-ci se laisse regarder avec plaisir, pour peu que l'on ait l'esprit rétro.
Créée
le 13 sept. 2021
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