Les productions Adam McKay ne valent pas les films réalisés par ses soins, et Get Hard en constitue la preuve la plus significative. Car à partir d’une idée de base plutôt originale et susceptible d’être convertie en long métrage jubilatoire, Etan Cohen – le responsable du mauvais Holmes & Watson – ne tire qu’une production poussive et répétitive qui enchaîne les sketchs sur mode automatique sans jamais penser leurs transitions ; ses personnages-clichés peinent à se montrer attachants et la relation qui se noue entre James et Darnell ne vaut pas le duo comique de Step Brothers, pour n’en citer qu’un. La mise en scène s’avère on ne peut plus laborieuse, souffrant d’un montage hasardeux et d’une photographie assez laide qui renvoie au spectateur une impression de téléfilm expédié à la va-vite. Quelques situations cocasses trouveront leurs sourires, certes, mais pas de quoi en faire un film.