Sous prétexte de révolution nationale en cours, une porteuse de deux belles tresses se retrouve soudain avec un flingue dans les mains. Son regard fixe de feu ne perd à aucun instant la conscience de son aristocratie. Ses boucles d’oreille sont prêtes au deuil, n'importe quel deuil, celui d’un ennemi, d’un ami, de leur propre maîtresse, qu’importe, elles se sentent au cœur de l’action à venir. Quand elle croise son écharpe sur sa poitrine, elle la fait ressembler à une ceinture à munitions, mais ses jambes sont bien trop proches et nues pour que ce détail saute à l’œil. La sûrement déjà trentenaire, en grande robe de poupée, renverserait une révolution rien qu’avec l’association concentrée de ses deux sourcils sévères.
Difficile apparemment de s’agiter durant cette révolution sans porter moustache.
Tant qu’au moins une petite fille admire le général révolutionnaire, il n’aura pas trop à hésiter en ordonnant l’exécution de commerçants véreux.
Combien de claques (entre une et cinq) avant qu’un chef révolutionnaire ne tombe amoureux d’une aristo qui ne sait que gueuler et faire la belle avec ses gros mollets ?