Histoires d'amour
Après la douleur, la sidération, la colère, l'impuissance enfin : que nous reste-t-il ? La liberté d'aimer, de combattre la haine avec nos petites armes humaines, nos liens chers, nos attachements...
le 16 juil. 2016
8 j'aime
2
Un petit peu à la manière de 9 mois ferme en 2013, Encore heureux apporte un petit courant d'air frais dans la comédie française.
Sandrine Kiberlain apporte dans les deux films une irrésistible touche de fantaisie loufoque, mâtinée ici de rouerie candide : elle est épatante dans le rôle d'une mère apprenant dans les premières scènes à ses enfants l'art du vol en supermarché.
En trompant son mari (Edouard Baer) avec l'immonde Benjamin Biolay, elle parvient à ajouter avec désinvolture le mauvais goût à l'infidélité.
Benoit Graffin signe une comédie agréable et symathique, bien servie par des dialogues de Nicolas Bedos. Son ton gentiment libertaire, les tours de passe-passe répétés du scénario et la façon d'accélérer à volonté le défilement du temps donnent au film un ton alerte et décalé.
L'alacrité du scénario est le point fort du film : il semble toujours devoir retomber sur ses pieds après avoir multiplié les invraisemblances les plus éhontées. Le sommet étant atteint dans la scène ahurissante où la formidable Bulle Ogier se fait passer pour qui elle n'est pas.
Si le film ne raconte rien sur notre société, il dit peut-être beaucoup sur l'esprit français : l'immoralité y est célébrée, pourvu qu'elle soit débrouillarde et généreuse.
Créée
le 26 janv. 2016
Critique lue 616 fois
3 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Encore heureux
Après la douleur, la sidération, la colère, l'impuissance enfin : que nous reste-t-il ? La liberté d'aimer, de combattre la haine avec nos petites armes humaines, nos liens chers, nos attachements...
le 16 juil. 2016
8 j'aime
2
Si vous avez vu la bande annonce d'"Encore heureux", le meilleur y est dedans ( et en mieux monté que dans le film....). Et comme je ne dérogerai pas à la règle, elle sera à la fin de mon avis, libre...
Par
le 31 janv. 2016
6 j'aime
1
Sam est un cadre sup au chômage qui ne retrouve pas de boulot.Avec sa femme et ses deux enfants,il échoue dans un appartement minuscule d'où la famille risque d'être expulsée et vit...
Par
le 7 mars 2020
5 j'aime
2
Du même critique
A quelles conditions aimerez-vous Megalopolis ?Si vous aimez les films dont rien ne dépasse, cohérent de bout en bout, maîtrisé et de bon goût, alors n'allez pas voir le dernier Coppola.Si au...
Par
le 24 sept. 2024
40 j'aime
8
Leto est un bel objet, qui plaira aux esthètes, aux journalistes de rock, aux défenseurs de Kirill Serebrennikov (le réalisateur du film, persécuté par le pouvoir russe), aux fans d'Iggy Pop, aux...
Par
le 7 déc. 2018
38 j'aime
8
Mes plus anciens lecteurs savent la force de mon ressentiment envers Albert Serra, depuis une séance calamiteuse du Chant des oiseaux, durant laquelle j'ai cru mourir d'ennui.Mais n'étant pas...
Par
le 18 nov. 2022
35 j'aime
8