Histoires d'amour
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Un petit peu à la manière de 9 mois ferme en 2013, Encore heureux apporte un petit courant d'air frais dans la comédie française.
Sandrine Kiberlain apporte dans les deux films une irrésistible touche de fantaisie loufoque, mâtinée ici de rouerie candide : elle est épatante dans le rôle d'une mère apprenant dans les premières scènes à ses enfants l'art du vol en supermarché.
En trompant son mari (Edouard Baer) avec l'immonde Benjamin Biolay, elle parvient à ajouter avec désinvolture le mauvais goût à l'infidélité.
Benoit Graffin signe une comédie agréable et symathique, bien servie par des dialogues de Nicolas Bedos. Son ton gentiment libertaire, les tours de passe-passe répétés du scénario et la façon d'accélérer à volonté le défilement du temps donnent au film un ton alerte et décalé.
L'alacrité du scénario est le point fort du film : il semble toujours devoir retomber sur ses pieds après avoir multiplié les invraisemblances les plus éhontées. Le sommet étant atteint dans la scène ahurissante où la formidable Bulle Ogier se fait passer pour qui elle n'est pas.
Si le film ne raconte rien sur notre société, il dit peut-être beaucoup sur l'esprit français : l'immoralité y est célébrée, pourvu qu'elle soit débrouillarde et généreuse.
Créée
le 26 janv. 2016
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