Aïe, que c'est mauvais! D'abord, c'est assez mal fait, plutôt laid, et en plus c'est prétentieux et chiant. Je crois que j'ai vite fait le tour, là, non? Essayons de préciser sans non plus perdre trop de temps avec ce petit film.

Trois motardes en vadrouille sur les routes allemandes, l'un d'elle est sujette à la critique comportementaliste de ses deux copines. En effet, elle lui font le reproche d'être une salope, nymphomane et menteuse. Plus qu'aux hommes qu'elle manipule, elles pointent le fait qu'elle se mentirait à elle même.

Dans une mise en scène pompeuse, et surtout très artificielle où le montage joue le rôle principal, et dans des poses qui n'ont strictement rien de naturel, Roland Reber oblige le spectateur à suivre cette balade introspective à deux balles, d'un simplisme imbécile où la logique est malmenée par des arguments fallacieux, des analogies douteuses, des amalgames qui démontrent la pauvreté de l'ensemble. C'est tellement bête et creux que très vite on est lassé par ce verbiage suffisant.

Il semble que tout ce petit monde soit lié au monde des routards à bécane, plus ou moins hell's angels, des actrices au réalisateur. Et on essaie donc de raisonner ou du moins de s'en donner l'air, sur la sexualité, la liberté, la société, l'amour, confondant tout cela sans le moindre souci apparent, ni la moindre dose d'humour, parce qu'en plus ils voudraient qu'on les prenne au sérieux. Donc on prend la pose, on crâne et le spectateur baille aux corneilles.

Quelques plans de foufounes, de quéquettes, du sexe explicite furtif (pour faire underground?) ne réveillent pas vraiment le tensiomètre. On continue donc de s'emmerder tout du long.

Les acteurs n'ont pas le charme nécessaire pour éveiller la sympathie non plus. C'est très mauvais. Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi vite hâte d'en finir.

La faute également à une photo dégueulasse. Je ne sais pas bien avec quoi il nous a filmé ça? On dirait de la VHS tellement c'est sans beauté. La mise en image est triste et banale. Et comme je le disais plus haut, le montage est désastreux : soit nous emmerdant de plans fixes inintéressants, soit nous polluant la rétine d'un découpage épileptique.

Non, décidément, je ne trouve rien à sauver. Un des pires films qu'il m'ait été de voir.
Alligator
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le 8 juil. 2014

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Alligator

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