Tu veux une bière chef?

Nous sommes ici devant un authentique nanard qui accumule un panel de clichés bien-pensants, sexistes et de beaufitude à en devenir risible. Le tout est agrémenté par la performance de Joel Grey en médium, qui nous déballe sa version de "la jeune-fille" et de véritables crises d'hystérie sorties d'un muet. C'est sous l'œil incrédule, austère mais séducteur avec toujours un petit sourire en coin, de "Chef", Lee, Cliff Robertson, vous savez, cet acteur qui naviguait entre Columbo et Mannix, il est ici le boss.

Lee aime bien la bière mais il n'est pas alcoolo, d'ailleurs tout le monde aime bien qu'il aime la bière. Lui-même en propose à tout-va mais aussi ses collègues et même sa femme enceinte quand il rentre tard du boulot. Pourtant, il n'y a pas de sponsor "bière" et ces cannettes semblent banalisées. Il ne s'agit donc pas de publicité mais de propagande idéologique, aux retombées certes commerciales.

Donc, bière après bière, il mène l'enquête sans signe apparent d'ébriété, assure au baston, rentre tard pour raconter à sa femme enceinte de 6 à 7 mois, aimante et dévouée (un regard suffit à la faire lever de table pour décrocher le téléphone), les détails de son affaires criminelle, son cul dans un pouf pendant qu'elle lui réchauffe son plat. Et elle l'appelle chef, comme au boulot et toute cette mièvrerie est très mal interprétée!

Chaque commédien/ne exprime à sa façon que c'est une production minables. L'infime dimension "fantastique", dès le début, des plus téléphonées, se dégonfle pour n'être que simulation par un léger psycho mégalo-arriviste. Reste une enquête de police de série B...