Un film expérimental, d'une sobriété à toute épreuve (lassante par moment, il est vrai). L'histoire n'a pas tant d'importance - d'ailleurs y en a-t-il une ? - ce sont les idées que porte le film qui le sont. Travail de création, passé douloureux de l'Allemagne, critique de l'idéalisme par une société politisée, etc etc, tous ces thèmes se retrouvent réunis et abordés d'une façon suffisamment claire et en même temps pas trop appuyée pour que le film en devienne sujet de réflexion, sans être prise de tête.
Et pourtant, les 15 dernières minutes vous font tout oublier, l'ennui parfois ressenti, le mal de fesses dû aux bancs de l'amphi, le besoin d'un café... la scène d'hypnose m'a paru tout simplement insupportable, je n'attendais qu'une chose, c'était que cela s'arrête... et pourtant c'est cela qui m'a fait apprécier le film, qui m'a laissé dans une atmosphère brumeuse toute la journée. C'est quand la prof rallume les lumières et dit à ses élèves "Hmm il reste 10 minutes de cours, mais je crois que je vais vous laisser digérer le film, vous pouvez sortir", que l'on comprend que nos têtes toutes pâles vont cogiter dur cette journée...
De temps en temps, un film claque dans ce genre fait du bien.