Episode 50
2.6
Episode 50

Film de Joe Smalley (2011)

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Au nom du Christ, va t'faire foooouuuuuuuutre !

Vraiment, dire qu’on tient là un sévère concurrant de The Tunnel relève de l’euphémisme, tant on n’est pas surpris que cet étron ait trouvé des producteurs dans un contexte actuel aussi merdique. C’est bien simple, rien n’est bon dans Episode 50. Rien. Passe encore la ridicule introduction avec l’épisode 49 qui montre un type chialant dans son salon avant de défoncer la gueule de sa femme avec un marteau alors qu’elle rentrait chez elle après avoir averti la police pour les fantômes. La voir se trimbaler son maquillage mal fait pendant tout le reste de la scène est un régal, tant ce couple d’abrutis nous fait rire avec ses pots de peintures venant obstruer la bouche d’aération (les gens ne reconnaissent plus l’odeur de peinture ?) ou ses rats dans le plancher. Mais c’est lorsque le directeur de la chaine nous parle en face que le potentiel nanar explose. Un moins que rien dans un costume promo nous explique qu’il est la personne la plus puissante du monde mais qu’il va mourir. Snif. Mais avant, il veut qu’on enquête sur un asile réputé pour être l’endroit le plus hanté des USA. Et c’est parti ! Des dialogues cultes (« Avant de devenir un asile, ce bâtiment était utilisé pour soigner des tuberculeux et des blessés de guerres. Pleins de gens sont morts ici ! » « Waow, ça commence comme une histoire de fantômes, ton truc ! » « …C’en est une ! »), des thématiques fascinantes (le point de vue de la science expliqué par deux étudiantes en psychologie qui comparent le cerveau à 3 kilos de nouilles, confronté aux croyants qui chantent les louanges du Seigneur en faisant des moulinets avec leur chapelet), des effets horrifiques jamais vus (« Bouh ! » « Waaaaaaaaa ! » « Tu as filmé ça ? » « Ouais putain ! »), une leçon de cinéma (la musique libre de droits qu’on entend dans tous les Z). Mais vraiment, entre le chef de section catholique qui passe son temps à embrasser sa croix (il ferait bien de la laisser dans sa bouche, il gagnerait du temps et arrêterait de dire des conneries croyantes) et nos abrutis de la télé réalité qui tentent de rationaliser le fait qu’ils voient des fantômes (mais vraiment, ils ont des images de spectres, mais ils continuent de dire que c’est un champ électromagnétique), on s’ennuie ferme. Entre temps, une infirmière possédée se met à déambuler dans les couloirs, un gamin casse le cou d’une des reporters, bref, c’est un portnawak complètement barje. Mais le meilleur, c’est le final dans le pénitencier. Ils se font attaquer dans le local de chauffage, le black est blessé à la gorge et là, notre héros balance à un technicien « Appuies sur la plaie, et si il est mort quand je reviens, je vous tue tous les deux ! ». Et là, on voit le portail démoniaque. Une incrustation hallucinante tellement elle est laide, avec un gros en slip avec un serre-tête sur lesquelles sont collées des cornes en plastique qui est le Diable. On n’avait jamais osé, mais eux, ils osent : c’est le Diable qui est là, et il n’est pas content, le diable ! Il remue ses bourrelets pour venir donner une gifle à nos chasseurs de fantômes, tuant au passage le catho (« Au nom de Jésus Christ, Amen. »), et lui donnant raison sur le fait que les démons existent. Alors, notre héros de la télé réalité se prend pour John Constantine, et empoignant la Croix dans une main et ses petites couilles dans l’autre, il lâche la phrase culte du film (« Au nom de Jésus Christ, va t’faire fouuuuuutre ! ») et court droit sur le Diable avant qu’on le voit par terre avec du chocolat liquide sur le visage (style il est mort). Vraiment, je n’en attendais pas autant d’épisode 50, et j’avais besoin de ce film pour croire en Dieu parce que le Diable existe et qu’il ressemble à un figurant obèse en slip avec un effet numérique bricolé en 5 minutes. Amen !
Voracinéphile
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le 14 sept. 2013

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Voracinéphile

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