Dans un futur proche, le monde n’est plus qu’un univers aseptisé où les sentiments sont bannis, car considérés comme des maladies. Cet univers dystopique à l’orée de «1984», «Gattaca», «Equilibrium» ou encore «Thx 1138» va être le témoin de la naissance d’une passion amoureuse aussi impossible que magnifique entre Silas (Nicolas Hoult) et Nia (Kristen Stewart). Travaillant tous deux dans un laboratoire gouvernemental affilié à la conquête spatiale (dernier bribe de rêve d’une humanité condamnée), Nia et Silas atteints d’un mal incurable selon les autorités sanitaires, vont peu à peu découvrir des changements physiques et émotionnelles qu’ils n’avaient jusqu’à présent jamais ressentis. Comment réussir à apprivoiser ces nouvelles sensations dans une société où règne paranoïa et délations ? Qu’est-ce que l’amour ? Comment fuir cet enfer totalitaire ? Toutes ces questions, Drake Romanus y répondra avec brio dans ce magnifique drame post-apocalyptique orwellien à la photographie minérale et à la musique envoutante. Mais la grande force du film réside dans le jeu bluffant de Kristen Stewart et Nicholas Hoult, ces deux êtres fragiles, mélancoliques, passionnés, véritable oasis d’espoir dans un désert de pensée unique menant l’humanité à sa perte.