Après avoir vu Mulholland Drive et Dune je pensais comprendre l'univers métaphorique de David Lynch. Toutefois, si j'ai adoré Lost Highway par la suite qui est selon moi son réel chef-d'oeuvre, j'ai détesté Eraserhead. Alors sous prétexte que le réalisateur est David Lynch un grand ponte de la réalisation c'est forcément bien, il ne peut pas faire de mauvais films. Je ne suis pas d'accord avec cet argument.
David Lynch plonge le spectateur dans un univers noir et sombre accentué par le fait que le film soit tourné en noir et blanc. Cette audace est mélangée à des plans nets et sans bavures, rien d'étonnant pour ce directeur qui signe ici son premier long-métrage. Cependant, ce qui me pose problème ce ne sont pas les aspects techniques, mais tout le reste en passant du scénario aux personnages. En effet, les acteurs surjouent dans chaque scène. Les traits de caractères des personnages sont (très) atypiques et ont ne comprend pas où veulent en venir ces derniers au fil du récit. De ce fait, je n'ai pas réussi à me sentir proche des protagonistes.
Et que dire de l'histoire ! Un homme qui semble être très solitaire rencontre les parents de sa copine. Ensemble, ils ont un "enfant" , mais plus tard sa femme le quitte et laisse l'enfant à charge de Jack Nance, l'acteur principal. Ce dernier ne s'en sort pas tout seul et craque à de nombreuses reprises par des pleurs et des crises d'angoisses.
Durant tout le film, le spectacteur ne voit pas le visage de ce bébé et c'est à la fin que l'on découvre que c'était un alien (sans aucun doute une métaphore). En voyant cela, Henry massacre son enfant. Une scène morbide et insupportable.
Qui plus est, David Lynch insère des plans plus loufoques les uns que les autres pendant les scènes et cela n'apporte rien au scénario, mise à part de l'incompréhension. La musique n'est pas en reste et ce complet dans cette dynamique puisque ce fond sonore grave en arrière plan est plus dérangeant qu'autre chose.
Si la réalisation des plans sont toujours filmés avec brio par David Lynch, tout le reste est à oublier dans ce film.