Attention spoilers
Macabre, glauque, bizarre a peu près tout les adjectifs de cet acabit ont été utilisé pour décrire EraserHead. On aime ou on déteste c'est comme ça. Lessivé de ma première fois, j'ai attendu un an avant de le revoir ce soir, et espérer en savoir un peu plus sur ce film labyrinthe. Et après le deuxième visionnage j'ai encore plus de chose à dire dessus.
Dès les premières minutes nous faisons connaissance de Henri, un homme très propre sur lui au milieu d'un monde en ruine. Et la première chose à laquelle j'ai pensé en voyant ce plan c'est à un homme, ressemblant à Chaplin au milieu d'un monde totalement dégénéré. Quand il rencontre les parents de la fille qu'il fréquente, la belle famille est le cliché typique de la cellule familiale américaine mais en version psychotique. Le père complètement ailleurs, la grand mère quasiment morte qui n'arrive plus qu'a fumer une cigarette, la fille bouleversé et la mère folle à lier. Et tout le monde est autour de la table pour couper un poulet ogm gros de 5cm qui bat encore de l'aile. Et nous apprenons en plus qu'un bébé prématuré est arrivé il y a quelques jours.
Malgrès le portrait d'une famille déviante à souhait de prime abord, même si les traits sont exagéré mais je trouve qu'il dépeint bien notre monde, sa nature qui est chassé par les batiments, ses personnes névrosé qui ne trouvent pas le bonheur et qui font survivre leurs parents jusqu'au derniers souffle même si ils sont à l'état de légume, de ses jeunes qui se marient à cause d'un accident, enfin bref toutes ses personnes victime d'une vie qu'il n'ont pas choisit.
Et Henry face à tout ça il se réfugie dans son imaginaire, et lorsque sa compagne s'en va tout dérape.Bien maîtrisé Eraserhead est une plongée en apnée dans une psychés humaine malade qui subit toutes les pressions extérieur ou la seule réponse est le suicide. Une atmosphère froide et poisseuse est présent durant tout le film, renforcé par une bande son magistrale et savamment interprété par tout les acteurs. Un film dérangeant et magistral.