Dernier film de la troupe des Monty Python qui ferme une période pour ses membres adeptes de l'humour british et absurde. Ce film, ultime création des Monty python sonne le glas pour l'humour anglais. Après 4 films et 1 série télé composée de 45 épisodes, les joyeux drilles en terminent avec cette aventure nordique. En effet, suite à la sortie du film en 1989 le groupe se sépara dans l'année qui suivit suite au décès de Graham Chapman. La troupe était composée de 6 Britanniques et d'un américain (Terry Gilliam) qui avaient déjà fait leurs armes et marqués les esprits avec les précédents films dont le culte « Monty Python, sacré graal ». Erik le viking était censé être le film de la maturité, leurs ultime œuvre et pourtant il apparait comme un film, sans être mauvais, qui ne renouvelle pas l'univers des Monty Python mais utilise les mêmes codes du genre.
Après avoir revisité la quête du Graal, la vie du Christ et même le sens de la vie, les troubadours s'attaquent aux vikings et à leur mythologie. Évidemment, ça donne quelque chose de bordélique et qui part vraiment dans tous les sens, et c'est très jouissif. La scène d'introduction démarre sur les chapeaux de roues mais la sauce prend moins bien, sûrement parce que les gags se ressemblent de plus en plus. La partie sur la cape d'invisibilité m'a à peine amusé tout comme le début du film dans le village viking avec la fête. La partie qui se déroule au High Brésil n'est pas extraordinaire à part la destruction de l'ile qui est un petit chef d'œuvre d'absurdité. La fin reprend le dessus, avec Valhalla, et ne manquera pas de surprendre comme toujours.
Le film garde le même style au niveau des thématiques, prendre des questions métaphysiques et des légendes pour les tourner en dérision. Dans le fond, le fait que la troupe se soit séparée est une bonne chose, un film supplémentaire aurait sûrement laissé apparaître un manque de créativité qui commençait à naitre dans Erik le Viking.
Le jeu des acteurs est très bon, Tim Robbins avec son air ahuri fait sa première incursion dans l'univers des Monty Python, il s'en sort très bien tout comme Terry Jones, le fou de guerre ou Mickey Rooney aussi.
Les effets spéciaux sont très bien réussit pour l'époque, malgré parfois ses allures de nanar comme avec la scène de l'attaque du bateau viking. C'est un sentiment que je n'ai jamais eu auparavant en visionnant les autres films.
Au final, sans être un mauvais film, Erik le Viking s'avère être un bon divertissement mais s'adresse plus aux inconditionnels de la troupe, les autres peuvent se contenter de « sacré Graal » et de « La vie de Brian ».