"Erin Brockovich" s'inscrit dans un possible renouveau du film hollywoodien basé sur des faits réels, genre qui donne plutôt des histoires édifiantes et des docu-dramas largement écœurants : oui, on est dans le domaine de la fable moraliste et bien américaine, mais, heureusement, c'est Soderbergh qui est aux commandes, qui sait raconter une histoire avec un savoir-faire d'une efficacité redoutable. Le plus étonnant reste néanmoins la prestation de Julia Roberts, sans doute pour la première fois totalement convaincante, dans un grand numéro de fille vulgaire et hystérique, mais finalement séduisante avec sa généreuse poitrine moulée dans des mini cache-cœur suggestifs ! On remarquera aussi le contre-point finement "brodé" par le grand Albert Finney, tout en distance et en understatement. [Critique écrite en 2000]