Ernest et Célestine par Tanja
Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.
Pour ceux qui seraient réticents à l’idée d’aller voir un film français, dites vous que c’est d’une oeuvre belge de Gabrielle Vincent dont a été adapté ce petit chef d’oeuvre. A la fois drôle, poétique, élégant et pourtant subversif (c’est une ode à la désobéissance civique tout de même !!) on suit avec un plaisir enfantin les aventures d’Ernest et Célestine.
Cette oeuvre est réalisé par trois Vincent Patar, Stéphane Aubier et Benjamin Renner. Ce dernier revendique son influence par Hayao Miyazaki, c’est d’ailleurs ce qui m’a le plus frappée. J’ai vraiment retrouvé cette atmosphère si délicate que peut procurer un Kiki ou un Totoro. Oui, rien que ça !
Les dessins sont ronds et doux et les couleurs pastels, d’ailleurs pour rendre parfaitement hommage aux dessins originaux ils ont gardé les couleurs à l’aquarelle comme dans les livres. Cela donne un rendu graphique vraiment très appréciable. L’animation, très fluide, est quant à elle absolument parfaite.
Il y a de pur moment de bonheur avec la musique Vincent Courtois, je pense notamment à la scène illustrée au milieu du film. Le générique de fin ‘La chansons d’Ernest et Célestine’ est interprété par Thomas Fersen.
Et n’oublions pas les très belles prestations au doublage de Lambert Wilson dans le rôle d’Ernest (il est méconnaissable) et Pauline Brunner pour Célestine.
Cette histoire d’amitié m’a beaucoup touchée, n’hésitez surtout pas à aller le voir même si ça vous parait un dessin animé que pour les petits. Vous serez à votre tour émerveillé comme je l’ai été !