L'histoire de cette bande de losers devenant riches comme Crésus aurait pu être hilarante si la deuxième moitié du film n'était pas aussi inintéressante. Partant comme une grosse farce, avec ce casse foireux d'une banque et dont la pâtisserie au-dessus créée pour faire diversion devient plus bénéfique que le casse lui-même, était une bonne idée mais lorsque nos héros bêtes comme des balais deviennent subitement fortunés, tout dégringole...
Le mari incarné par Woody Allen s'ennuie tandis que l'épouse campée par une excentrique Tracey Ullman veut s'adonner aux joies du monde mondain en draguant ouvertement un jeune dandy anglais (Hugh Grant, paumé au possible).
À partir de là, l'atmosphère initiale du film, qui était clairement une comédie franchement amusante doublée d'un film de casse original, sombre dans un manichéisme lassant, faisant perdurer la bobine avec quelques gags plaisants, une poignée de dialogues plutôt drôles mais c'est hélas tout, le film tournant vite en rond. Ainsi et au final, Escrocs mais pas trop demeure une gentille comédie un poil burlesque tout au plus sympathique mais qui aurait pu être bien meilleure avec un traitement moins classique.