Comédie culte adaptée d'une pièce de théâtre. Humour noir et répliques connues de tous les Argentins. C'est avant tout le portrait d'une société fragmentée et centrée sur ses propres intérêts égoïstes. Ici, une fratrie aux destins opposés : celui qui a réussi, d'une façon peu avouable. Celui qui s'attache au confort d'une classe moyenne en cours de déclassement. Celui qui est déjà sur la touche, et doit vivre avec sa femme, un bébé, et surtout une mère encombrante à la maison. Et enfin celle qui vit dans la misère, mais une pauvreté digne dira l'un des frères.
Tous vont se retrouver un beau dimanche, à cause d'un événement impromptu, dans une réunion de famille qui vire au cauchemar. La mère octogénaire, qui perd un peu la boule, s'échappe de la maison et plonge la famille dans l'embarras alors même que l'instant d'avant les frères et sœurs s'écharpaient bruyamment au sujet de la garde de celle-ci. Chacun va alors jouer son plus beau rôle et user de sa mauvaise foi jusqu'à ce que la police contacte la famille pour lui annoncer une terrible nouvelle.
Comédie croquante aux accents grotesques : les protagonistes sont exagérément costumés et maquillés, à commencer par la grand-mère jouée par un acteur. Peinture cynique d'une société argentine qui a connu coup sur coup le péronisme et la junte, et traverse en ce temps un fatalisme indifférent. C'est parce que chaque Argentin se reconnaît un peu dans l'un de ses protagonistes que la satire remplit son rôle et la comédie sera un succès qui donnera une suite.