Gangster’s Paradise de Coolio, générique noir & blanc, le contexte est installé, la première partie du sujet aussi, le film évoquera le monde violent des banlieues. Le générique se finit sur un fondu colorimétrique, l’image devient couleur dès que le bus d’école arrive à destination, le film abordera également le milieu scolaire. Ce générique propose par ce procédé une lecture intéressante de ce que sera le film. Le milieu de la rue est un monde à deux couleurs, la vie, la mort, la violence règne dans un monde noir & blanc. Le milieu éducatif quand à lui est coloré, ses possibilités infinis, l’avenir et l’espoir règnent. Ces deux mondes s’opposent dès le début, cela continueras tout au long du métrage. Les personnages sont aussi contrastés et partagés entre le milieu de la rue et celui de l’éducation, de l’apprentissage à commencer par Michelle Pfeiffer(Wolf,Scarface), ex-marine récemment divorcée d’un mari violent, espère obtenir un travail au sein de l’éducation dont elle a apparemment fait parti dans le passé. Dans ce personnage est présent la solution dont on besoin chacun de ses futurs élèves, qu’est la fuite de la violence quotidienne par le biais de l’éducation, le plaisir de l’apprentissage et du partage. Les élèves quand à eux apportent (au début) la rue au sein de la classe, la vacarme, le désordre, impossible de s’entendre et de s’imposer c’est la loi de la rue, du plus fort. Michelle Pfeiffer ne s’attend pas à cela et comprends vite que l’école doit s’imposer à la rue et non l’inverse, ce qu’elle réussira plus ou moins au cours de l’histoire.
On a certes déjà vu ce genre d’histoire au cinéma maintes et maintes fois où le super professeur (ou psychologue dans le cas de Will Hunting de Gus Van Sant(Elephant,Paranoïd Park)) sauve un de ses élève ou toute sa classe d’un contexte particulier lié au récit conté dans des films comme Le cercle des Poètes disparues de Peter Weir(Les Chemins de la liberté,La Dernière Vague), et A la rencontre de Forrester de nouveau de Gus Van Sant, mais le cas que propose le réalisateur à travers ce film est tout autre. Le professeur essaie en même temps que de sauver ses élèves, de se sauver elle-même de ce qu’elle a subi avec son mari. Les élèves tentent de leur coté de s’extirper de la rue pour une vie meilleure, ils cherchent les armes nécessaires à combattre leur milieu au quotidien ce qui ne sera pas facile pour tous.
On sent ici une relation prof/élèves forte, unique où chacun des deux parti apprend l’un de l’autre comme deux vieux potes à qui il arrive des emmerdes et qui doivent s’en sortir ensembles. Sans Pfeiffer les élèves n’auraient aucun avenir, et sans ses élèves Pfeiffer ne pourrait survivre.
La puissance de ce film réside en la présence plus que géniale et touchante de Michelle Pfeiffer(que j’adore^^⁾ ainsi que celle d’adolescents magnifique et finalement attachants et sympathiques.
Si il y a un truc à retenir de cette Critique/Analyse c'est que :
- Michelle Pfeiffer est une valeur sûr.
- Le film renouvel le genre sans tomber dans le cliché
- Gangster's Paradise est une chouette chanson
- C'est un film à voir et à revoir car c'est touchant.
Merci de m'avoir lu, bon film, à bientôt je l'espère ;)