Nicole Kidman comme je l'aime

Mesdames et Messieurs, bienvenue à Stepford, la ville la plus parfaite au monde, où tout est beau, les femmes sont aimantes, blondes, aux petits soins de leur maris. Un lieu paradisiaque où le bonheur n'est que superficiel.

Lorsque Joanna Eberhart se fait virer suite au lancement désastreux de son nouveau programme télévisuel, elle tombe en dépression. Afin de surmonter cette passe avec son mari
et ses enfants, et ainsi sauver leur mariage, ils décident de déménager et de commencer une nouvelle vie … à Stepford. Accueillis à bras ouverts, le mari semble s'en réjouir mais pour Joanna, il y a anguille sous roche, cela est évident. Inspiré par le roman d'Ira Levin, cette version cinéma va mettre en avant les femmes au foyer les plus parfaites du monde.

Sérieusement, qui serait capable de vivre aux côtés d'une femme parfaite ? Une femme qui fait tout ce qu'on lui demande, qui est à nos petits soins, qui ne bronche pas, exécute toutes les tâches ménagères, fait les meilleurs plats possible et tout cela sans se plaindre. Telle est la réalité de ce film. Chaque femme est programmée tels des robots par leur maris. Parmi toutes ces femmes, Joanna est perdue. Elle sont toutes impeccables, au look très conservateur, aux paroles vides et stupides. Car ici, les femmes n'ont pas d'âmes. L'être humain a disparu pour laisser place à la machine sans cervelle. Heureusement, elle peut compter sur une alliée qui n'a pas succombé aux bons vouloir de son mari et d'un homosexuel. Cependant ils vont un par un se métamorphosés au grand désespoir de Joanna. Ce bonheur est impossible, il est étouffant, mais les hommes en sont satisfaits.

Rien que la vision du film est irréelle. On arrive pas à comprendre ce qui pousse ces hommes à vouloir cela. Toute cette superficialité pousse au pétage de plomb! C'est simplement dingue, c'est comme si notre pauvre Joanna se retrouvait en hôpital psychiatrique. La pauvre jeune femme voulait un endroit ou se reposé et prendre un nouveau départ sauf que c'est tout le contraire qui se produit. Tout cela pousse vraiment à la réflexion. Serions nous assez fort pour qu'un tel monde existe ? Sincèrement c'est peu probable, il n'y aurait plus d'amour, d'humanité chez ces femmes. On peut souligner le côté comédie du film grâce au personnage de Bette Midler particulièrement attachant, drôle à souhait.

Nicole Kidman se glisse dans la peau de cette femme dépressive qui se retrouve dans un monde trop parfait, et s'y glisse grâce à une grande facilité mais elle joue vraiment bien. Elle est l'une des rares femmes, voire la seule qui voit le hic dans ce bonheur anormale. Face à elle, Glenn Close plus parfaite que jamais règne en maître sur cette petite ville. La mise en scène est, sans jeux de mots, parfaite elle aussi. L’esthétique vieux jeu domine le film, ses couleurs fraîches et ensoleillées colorent cette vie idéale. Même si le film n'a pas eu le succès escompté, il reste très intéressant car il analyse le monde que serait la perfection. Un monde invivable.