Un jeune vendeur de montres dans la rue, et qui vient de perdre son père, vend (diffiicilement) sa montre à une jeune taïwanaise en partance pour Paris. C'est le point de départ du film qui nous transporte de temps en temps à Paris, ce n'est pas le meilleur du film, et le plus souvent dans l'univers intime du jeune homme à Taipei.
La mère du garçon pense que son défunt mari est revenu et ça bouleverse sérieusement le quotidien du jeune homme. Un peu d'humour, dans les toilettes, un peu de sexe, saphique, onanique ou carrément glauque, quelques longueurs quand même, parce que Tsai n'est pas Ozu ou Edward Yang.
On y apprend à faire pipi dans un sac plastique (ça peut servir pour les très longs films si vous ne voulez rien manquer et garder le rythme du film) ou dans une bouteille (mais ça je savais faire). Tsai Ming-Liang est dingue de Truffaut, on le savait également et convie Jean-Pierre Léaud à travers quelques extraits des 400 coups et pour de vrai dans une scène au cimetière aussi surprenante qu'inutile.
L'impression est celle d'un film agréable mais qui risque de s'oublier avec le temps.