"Et la femme créa l'homme parfait" est une sympathique comédie de Susan Seidelman assez proche dans l'esprit de son précédent film "Recherche Susan Désespérément". Nous y retrouvons en effet certains ingrédients de son prédécesseur: des rôles féminins forts, un humour presque "camp" à la fois léger mais pas couillon, des références aux années 50/60 et des personnages secondaires délirants.
L'ensemble est peut être un peu moins fort et abouti mais se regarde avec un certain plaisir. Il est largement moins marqué par l'ambiance "New York underground" de "Recherche Susan Désespérément". Ici nous sommes quelque part entre les comédies de mœurs des années 50/60 (notamment les films de Billy Wilder - attention pas avec le même génie), quelques choses de très 80s mais aussi profondément rétro (ne serait ce que le thème de l'androïde). L'actrice principale, Ann Magnuson, figure de l'underground arty newyorkais des années 80, offre une belle prestation, John Malkovitch également.
Je ne saurais pas mieux décrire ce film autrement qu'une transcription des albums des B52s à l'écran. Il y a en effet cette même ironie typiquement 80s sans être non plus dans le post-modernisme des années 90 associé à des références surannées notamment tout ce qui a attrait ici au "space age". Cela manque peut être de fond mais c'est léger sans être racoleur ou abrutissant.