Les intentions sans la manière

Un film de Marion Vernoux au scénario et à la réalisation avec un casting prometteur, cela pouvait se tenter. Reste un objet avec les intentions sans la manière.Du moment que Tessa,la jeune femme débarque dans la maison où elle a envoyé son meilleur ami Pierrick pour se ressourcer sans savoir que sa demi-sœur Marie est ici, le film s’arrête.Quelque part, Tessa en cultivant sa relation avec Marie et Pierrick, empêche le dialogue entre sa demi-sœur et son « meilleur ami ». Le fait que le film est en quasi huit clos ( sauf sur le dernier tiers) concentre les évolutions par le dialogue en réfutant des scènes d’action bienvenues.Et quelles évolutions! L’ambiguïté de ce ménage à trois forcé convoque plus l’indignation que la sympathie.Je me demande bien ce que Marion Vernoux a voulu montrer à travers ces trois personnages paumés dans leurs âges, leurs situations sentimentales contrariées pour refuser de prendre position sur son épilogue.Serait ce pour prouver que les complexités de la vie ne doivent pas diviser les gens? La posture interroge car on aurait bien aimé comprendre les choix définitifs de Pierrick, Marie et Tessa ( auxquels Grégoire Ludig, Virginie Efira et Géraldine Nakache apportent heureusement un minimum d’incarnation pour faire passer l’ensemble).