Directeur-gérant d'un journal, Bastien (Pierre Fresnay) fait de fréquents séjours en prison à cause des articles sans doute injurieux ou diffamatoires de la journaliste Lucrèce qui se trouve être sa soeur (Arletty).
L'époque ne se prête pourtant plus trop aux peines de prison pour délit de presse. Mais bon, voyons donc qui est cette terrible Lucrèce dont les articles sont de nature à faire enfermer son pauvre frère. A vrai dire, on n'en saura rien, car le sujet n'est pas traité et le personnage d'Arletty, aussi entêté soit-il, ne correspond pas à celui annoncé. En réalité, elle est essentiellement, dans cette comédie saugrenue et bancale, la tante d'une jeune fille, l'enfant de Bastien donc, qui veut se marier à un jeune homme sans situation (J-C Brialy, dans un rôle très subalterne et sans aucun rapport avec les emplois qu'il s'apprête à tenir pour Chabrol) ). Ça n'a strictement aucun intérêt et le film, dont le scénario insignifiant est signé par un neveu de Pierre Fresnay (ceci expliquant cela?) est un nanar assez désarmant par des séquences loufoques lunaires, mais dont la vacuité est telle qu'on se demande quel est, en définitive, le sujet du film.
Mettre aux prises les anciennes gloires Fresnay et Arletty n'est pas un sujet mais possiblement un motif commercial. Malheureusement, leurs personnages respectifs sont telle l'histoire, aussi dérisoires que mal définis. C'est comme si le réalisateur Maurice Delbez avait coupé une partie du film au montage...