Tiré de faits réels, ce film nous raconte comment l’armée Russe envahit la Géorgie en 2008 avec une effroyable sauvagerie en se servant de mercenaires pour ne pas ternir leur image internationale. Sur place deux petites équipes mixtes américano-européennes de reporters sous les bombes filment des scènes d’atroces crimes de guerre puis tentent par tous les moyens de les transmettre sur la toile pour informer le monde du sort funeste de cette jeune nation à peine libérée du joug soviétique.
Hélas les grandes puissances ne semblent pas daigner s’intéresser à ce petit pays trop pauvre en richesses énergétiques. Et puisque les fourbisseurs d’images et les populations abêties, obnubilés par les Jeux Olympiques !, ne trouvent pas dans ce sujet le spectacle recherché de leur télécame quotidienne, fût-il humain et politique, le seul espoir médiatique digne de ce nom se nommera Internet.
La caméra se place du point de vue d’une population civile et nous plonge dans une guerre d’invasion éclair qui la broie à grands coups de massacres, pillages, viols et tortures. Film de guerre, mais aussi d’action, drame humain, romance, et critique politique, ce film d’auteur américain sait mélanger les genres en tranchant clairement avec les stéréotypes hollywoodiens dont on est abreuvé. En dehors des quelques carnages servant de shows politico-médiatiques de la télé, il dénonce à travers ce conflit ce qu’endurent chaque jour d’innombrables peuples et villages anonymes sur toute la planète.