genre t'as du c

Ah, voilà, les choses sont à leur place, c'est un téléfilm ! ...et c'est un cran plus convainquant que la série policière belge "unit 42" d'un même style.

En gros, état d'urgence nous explique comment et pourquoi autant de flics se suicident. On a donc une fliquette de choc contre laquelle le sort s'acharne. À la fois réprimée par ses supérieurs, débordée d'heures-sup', entourée principalement d'abrutis et salauds, détestée par son ado de fils, moquée et malmenée par la racaille, elle manque de se faire sauter la cervelle nous laissant une première moitié de film en suspens, première moitié pendant laquelle on assiste au suicide de son collègue préféré.
Mais le gros truc important reste d'assister à la course de son fils samedi, au stade, pour qu'il gagne et aime à nouveau sa maman. Vincent Lannoo a eu la présence d'esprit de ne pas introduire le base-ball dans cette histoire mais il a remis au goût du jour ce gros standard hollywoodien dont on ne se lasse pas (et je ne parle bien sûr pas des spectateurs)

On sait que dans la vraie vie, les suicides de policiers sont assez courants, au point que s'en est inquiétant même si la presse en parle peu... Mais si on veut voir les choses objectivement, qui atteste qu'il s'agit d'un suicide ou d'un meurtre ? Les collègues.

Traiter du suicide policier avec de l'eau de rose ne demande pas beaucoup d'imagination car ce sujet pourrait appeler à du rebondissement et un peu de fougue, ce à quoi on a pas droit
! Avec ce qu'on sait, ce qu'on peut voir du fonctionnement de la dite police, de nombreux/ses fonctionnaires doivent avoir certains idéaux de "justice", les poussant justement vers cette profession, mis à mal par l'absurdité des ordres, les collusions mafieuses et par des magouilles de collègues.. Dans ce milieu précis, on peut bien se figurer qu'un flic réunissant des preuves contre des collègues, ou tentant de trouver écho à des soupçons, ou étant témoin accidentel de propos ou de faits graves et secrets, s'expose à de hauts risques de ...suicide !
Mais Vincent Lannoo, son "talent" mis au service de la télé,se contente de flatter la bien-pensance...