Ce petit film réalisé par Peter Del Monte est intéressant à plus d'un titre. Il s'agit d'une histoire se concentrant sur une jeune ballerine, prénommée Claire Hamilton, qui intègre une école de danse en Italie dans le but de participer au ballet "Le Lac des Cygnes". A partir de cette idée, ETOILE aurait pu prendre le temps de nous immiscer dans le monde de la danse parmi ses talentueux pensionnaires et au milieu de magnifiques décors. Mais nous ne sommes pas ici en face d'une intrigue de "musical", bien que la thématique s'en approche, mais plutôt dans le domaine du fantastique. A ce titre, ce long-métrage se rapproche surtout du cinéma de Dario Argento, en particulier des oeuvres telles que SUSPIRIA, OPERA ou encore INFERNO auquel il emprunte certaines de ses ambiances... sans pour autant en atteindre la maestria technique, loin de là!
ETOILE est un film assez lent qui prend le temps de suivre le parcours singulier de son personnage principal personnifié par Jennifer Connelly. La lumineuse comédienne hante complètement cette histoire de sa juvénile beauté, ce qui comblera d'extase tous les admirateurs de la charmante demoiselle. L'intrigue du long-métrage est partagée entre une amourette avec un jeune homme et une histoire de possession. Le metteur en scène navigue entre les deux, développant progressivement un sentiment de trouble indéfinissable et permet à son actrice de créer un double personnage assez fascinant, entre ténèbres et innocence. Dans les seconds rôles, on y trouve avec plaisir Charles Durning dans le rôle d'un antiquaire. Une participation assez curieuse pour un film qui l'est tout autant, permettant à l'acteur de terminer sur une note déconcertante, où son apparente bonhomie devient carrément inquiétante.
Le long-métrage baigne constamment dans une ambiance mystérieuse et finalement ne révèle que très partiellement ses clés de compréhension. Du coup, l'intrigue devient un peu nébuleuse mais n'en est pas pour autant difficile à suivre. On se laisse porter par son atmosphère superbement rendu par une très belle photographie et l'excellence du score de Jurgen Kneiper qui incorpore également la musique originale de Tchaïkovski. Les scènes d'exposition, où l'on suit simplement la belle Jennifer découvrir son nouvel univers, sont simplement délectables, de même que les (trop) courtes séquences de ballet où l'actrice fait montre de toute sa grâce. Au final, ETOILE est un film particulier dont on ne sait pas trop exactement ce qu'il veut raconter mais développe une certaine forme d'onirisme dont on peut être sensible. Une curiosité qui plaira spécialement aux adorateurs de la belle comédienne, ici âgée de tout juste 18 printemps. Elle est tout simplement enivrante à regarder...
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.