Du Ian McEwan par Harold Pinter, on se retrouve avec un film qui porte bien son nom. Des interprétations excellentes superposent l'inquiétant et une incroyable sensualité. Tout le monde est hot dans ce film, et tout est hot. L'indifférence, le malaise, les non-dits, l'impuissance et la fascination cruelle.
La musique de Angelo Baladamenti et le travail de caméra sur Venise de Schrader sont remarquables. Ce n'est pas un film pour tout le monde. On en ressort un peu confus et avec l'impression d'avoir perdu son temps comme après un aprés midi fainéant et engourdi ou un voyage décevant - ce qui semble être l'objectif. Venise exotique, le lieu de perdition, de religiosité, d'intellectualisme et de sensualité - on est entre Thomas Mann par Visconti et Amori et dolori sacrum. D'intéressantes observations sur le couple, la virilité, la fuite dans l'exotique.