Il y a des films documentaires qui vous marquent plus intensément et plus durablement que certains grands classiques ou films qui font parti de votre fameuse étagère à films favoris.
Être et avoir est l'un de ceux-là.
Au delà de la découverte de cette petite école perdue au milieu de la campagne auvergnate, c'est toute ma jeunesse qui fait surface avec le professeur, Mr Lopez et cette petite troupe d'élèves plus attachants les uns que les autres.
Jojo, Olivier, Julien, Alizée, sont comme ceux qui m'ont accompagné à l'époque où j'apprenais à lire, à compter, où je connaissais mes premières bagarres de cour de récré, avant le grand saut au collège où tout change au delà de ce qu'on peut imaginer.
Pour moi qui suis né dans les années 90, c'est un doux voyage dans le temps. Il suffit de quelques images et de la sensibilité du réalisateur pour que je sente de nouveau l'air de ma campagne, de la classe, la colle, le parfum et la voix de la maîtresse...
Les divers focus sur certains élèves sont autant de souvenirs, de sourires et de plaies qui s'ouvrent de nouveau et font monter les larmes de nostalgie.
Ma réaction face à la scène finale en dit long je pense sur le chemin parcouru et la prise de conscience de l'arrivée à l'age adulte et les regrets de ne pas avoir su profiter un peu plus de ces belles années...