Il s'occupe de l'affaire, Dreyfuss
[SanFelice révise ses classiques, volume 5 : http://www.senscritique.com/liste/San_Felice_revise_ses_classiques/504379]
J'ai une certaine sympathie pour ce brave John Badham. Un cinéaste sans prétention, qui n'a jamais eu l'idée de faire un chef d’œuvre mais de modestement réussir ce qu'il entreprenait en ayant l'envie de faire passer un bon moment à ses spectateurs (en gros, l'exact opposé d'un Tarantino), moi, ça me plaît bien. Saturday night fever, Wargames ou Meurtre en suspens, autant de bons moments de divertissement, et finalement ce n'est pas aussi fréquent.
Ce Stakeout (oui, je vais employer le titre original, non par un quelconque snobisme de ma part, mais bel et bien parce que c'est bien plus court à écrire que "Étroite Surveillance", et qu'étant en vacances, je n'ai pas de temps à perdre à écrire des critiques trop longues, et comme l'époque est à l'économie, alors je ne perds pas mon temps à écrire le titre français si le titre original est plus court, et maintenant il serait largement temps de clore cette parenthèse parce que, pour quelqu'un qui veut faire court, je trouve que j'abuse un peu) ; ce Stakeout, disais-je donc avant d'être honteusement interrompu par moi-même, interruption inacceptable qui se finira devant les tribunaux ou, dans le meilleur des cas, par un feedback rageur où je me dénoncerais moi-même à la vindicte populaire et même, éventuellement, je me bloquerais personnellement ; ce stakeout, donc, est un divertissement bien sympa.
Le film tente de réunir polar, comédie et romance. C'est le polar qui ouvre la danse, parfois assez brutal comme dans la scène d'évasion, au début du film, est centré autour du personnage interprété par Aidan Quinn. D'emblée on nous le montre comme un criminel tuant sans raison. Son apparition implante une atmosphère plus sombre dans le film.
L'humour vient des personnages de policiers. Quatre policiers sont chargés de surveiller la maison de l'ex-fiancée du tueur, à Seattle. Les liens entre ces deux équipes nous permettent d'avoir quelques scènes vraiment drôles, même si le sommet revient à une scène de chapeau rose qui, certes, relève du vaudeville, mais qui est une des plus réussies du film.
Quant à la romance... il suffit de penser à Madeleine Stowe, messieurs.
Le choix des acteurs contribue largement à la réussite de l'ensemble. A noter que c'est vraiment un grand plaisir de revoir Forest Whitaker, même dans un second rôle.
En conclusion, un film bien sympa, sans génie mais qui permet de passer un bon moment.