Expérience peu convaincante dont l'intérêt cinématographique laisse à désirer...

Derrière ce titre à rallonge se cache un court-métrage réalisé par Denis Villeneuve, à qui on doit l'excellent Prisoners. Réalisé dans le cadre d'un festival du cinéma à Montréal, Denis Villeneuve semble aux premiers abords vouloir donner une crise à tous les épileptiques présents dans la salle à ce moment-là. En effet, ce court-métrage n'est rien d'autre qu'une succession d'images rouges et vertes comme on peut en voir dans les hôpitaux pour voir si le patient souffre d'épilepsie ou non. En voyant ce court-métrage la première fois, je me suis dit "mais c'est quoi cette merde insupportable?". C'était assez étonnant, car venant d'un cinéaste à la renommée naissante, je ne comprenais pas l'intérêt d'une telle chose. De plus, la musique ajoutée en fond sonore est assez énervante (même si elle peut être agréable à écouter en dehors de ce court-métrage).

N'empêche, il devait surement y avoir quelque chose derrière cette "œuvre", et j'ai donc fait quelques recherches, en lisant des commentaires ici et là. Parmi les informations qui revenaient le plus souvent, il semblait conseillé de revoir le court-métrage sans le son et comparer les deux visionnages. Ce que j'ai fait. Et certes, ce test épileptique s'est avéré un peu moins énervant, ce qui nous amène donc à un point essentiel: la musique joue un rôle dans notre perception de ce court-métrage. C'est donc là que Denis Villeneuve semblait vouloir nous amener. Malheureusement, sans informations, difficile de savoir à quoi tout cela rime. J'aurais aimé une seconde partie ou la musique est absente, ou bien une alternance entre les différentes manières de voir cette expérience. On pourrait jouer le jeu encore longtemps et mettre d'autres musiques par-dessus ces images. Peut-être trouverait-on d'autres points à aborder.

Bref, l'idée est intéressante, mais amenée de manière maladroite. Et quelqu'un qui n'aura pas la curiosité intellectuelle d'aller vérifier les intentions du réalisateur se verra largué. J'imagine les spectateur de ce festival canadien qui ont du se poser un tas de questions (s'ils n'ont pas été briefés au préalable). Au final, je suis quand même content d'avoir fait quelques recherches, même si l'expérience est un peu dérisoire.