Sortie peu de temps avant une autre adaptation de Balzac, voilà le Eugénie Grandet de Marc Dugain (Une exécution ordinaire, L’échange des princesses). Cette nouvelle version cinéma de ce classique de la littérature française est fait de façon toute aussi classique, avec académisme donc, mais de façon plutôt réussie. Une belle et sobre mise en scène, une histoire émouvante et cruelle, pour un beau portrait de femme, libre et en avance sur son temps. Une belle direction artistique nous offre des images superbes. Une belle distribution aussi. Olivier Gourmet toujours impeccable, Valérie Bonneton convaincante, et une Joséphine Japy belle, forte et fragile, parfaite pour le rôle. Je m’attendais à m’ennuyer, le récit est très lent, Eugénie s’ennuie dans la vie, mais je n’ai pas vu le temps passer. Les bons échos étaient donc justifiés, une belle surprise pour un beau film.